Cela fait deux ans que je suis partie... waw, le temps glisse sous mes pieds...
Pourquoi avoir boudé la blogosphère tout ce temps? certains de mes chers amis blogueurs sont partis, et les blogs à mon gout s'amenuisaient, je pense bien que c'est acceptable comme excuse...
je reviens  après avoir visité quelques pages perso sympas, très inspirées, et fraiches d'une nouvelle brise de déchainement. D'autant plus que mon instabilité sentimentalo-professionnelle est à l'ordre du jour, et qu'elle met toujours autant de désordre.
Me voici donc, pour des jours meilleurs. ou pas.

Il s'en est passé des choses, les eaux ont coulé sous et sur le pont, elles l'ont emporté. il n'en reste que les deux bouts qui pendent de chaque côté. pour le moment, aucune équipe -secours ou autre- ne pointe du nez..
ce dont je rêve, car c'est vrai, j'en rêve toutes ces nuits, depuis tous ces mois, c'est de pouvoir te tourner le dos, au ralenti, définitivement. que tu t'en ailles, comme tu es venu, avec toutes tes traces en moi, tes caresses et tes écorchures, le temps leur est venu de cicatriser.Si je pouvais t'exorciser.de moi.je tremblerai mais avec le soulagement de me re-trouver après, presque aussi intacte qu'avant.
Tu me hantes. Ces jours où je te cherche du regard parce que je sens ta présence. où je te vois, tes mouvements coordonnés, tes paroles envoûtantes, ton allure élancée. et tous ces gens qui sont enivrés par ta présence.
Mon autre rêve est de te pénétrer. je marcherai à côté de toi, et d'un coup, je verrai le monde par tes yeux.pour ressentir ce que tu es. qui tu es. je comprendrai enfin...

J'aimerai. j'aimerai tant prendre un instantané de mes sentiments pour toi, et te l'envoyer. Non comme un bouquet qui trônerait sur ton bureau, mais comme une carte qui serait dans la poche intérieure gauche de ta veste, comme ma lettre que tu gardes sur toi. Et qu'à chaque fois, que tu y penserais, sans même l'ouvrir, que tu sois agréablement submergé par ce mélange plaisant d'affection, de tendresse, de confiance, d'amour, de respect.. tout ce que j'éprouve et sur lequel aucun mot ne saurait tomber juste.
Tu embellis mon existence. simplement.
Au delà du dicible, il y a Nous.

J'ai cette image de moi, marchant en équilibre sur un fil, comme on flotterait sur un nuage, je marche un pied devant l'autre, sans les regarder; je m'avance, et la sérénité se lit sur mon visage. la quiétude m'envahit et je flotte littéralement. puis, le fil commence à trembler de plus en plus fort, des petites vibrations qui s'amplifient, et le bruissement d'ailes devient ouragan. et là, j'ai du mal à rester. alors je chute. à une vitesse extrêmement lente. telle une pellicule qu'on passerait au ralenti. et je me vois tomber. comme si j'étais sortie de mon enveloppe l'espace de quelques brides de temps, espace pendant lequel une idée unique m'habite: je ne  suis rien. moins qu'une goutte d'eau dans un univers d'eau.
...
Tu tombes pour te fondre en moi.

"vois tu ma puce, il faut que tu fasses la différence entre l'Homme de ta vie et l'Amour de ta vie. il faut d'abord que tu saches que l'homme -ou la femme- de ta vie" est cet être avec lequel tu vas partager ce genre de choses : faire les courses au super marché, acheter une voiture, un lave-linge ou un grille-pain en commun,  faire le ramassage alternatif des enfants après l'école ou la piscine, passer une semaine à la neige ou un weekend en Côte d'Azur. Cet "être" de ta vie peut ne pas être l'Amour de ta vie: il ou elle sera là, une présence bienveillante, quelqu'un pour t'acheter des médocs quand tu auras la grippe, qui va être là après ton accouchement pour te ramener à la maison, qui va te tenir compagnie à la maison, devant un programme et un plateau télés. Il peut ne pas être celui qui fait vibrer ton existence, qui te donne la chair de poule quand il effleure ta peau de sa main ou de ses lèvres, qui fait battre ton cœur à la chamade à chaque sonnerie de téléphone. celui avec qui marcher dans les parcs ou au bord de la mer devient la plus belle aventure. celui qui fait verser tes larmes quand il part, quand il revient.celui que tu espères devenir l'Homme de ta vie.
avoir les deux en un, c'est l'idéal. mais l'idéal est fait pour rester idéal.
Sinon, presque inconsciemment, tu t'habitueras. simplement."

Je t'ai aimé avec dévouement, tendresse et sincérité. et tu es parti, à une vitesse fulgurante, d'une façon que je ne comprendrai jamais, peut-être parce que j'ai pensé très fort que le "nous" serait à l'abri de ce genre de broutilles..
Tu es parti. tu l'as voulu, et je ne t'ai pas retenu, parce qu'un jour, j'ai prononcé ces mots:"je te laisserai partir, même si tu m'arracheras la peau en partant.je te laisserai partir parce que je t'aimerai trop pour que tu sois malheureux avec moi".tu as émis le souhait de ne plus être heureux avec moi.ou simplement avec moi. les autres ne t'ont laissé le choix que de partager leurs peines.
J'ai eu tort. de penser que notre histoire résisterait à toute épreuve. elle était le centre de tout, elle donnait un sens à tout ce qui m'entourait. mille raisons de s'accomplir, de devenir meilleur, de se révéler au grand jour. mais, j'entends encore en moi tes mots. des mots de rien du tout, mais auquels je n'ai pas donné l'importance qu'il fallait. il fallait lire entre les lignes, et y comprendre l'indicible. j'étais éphémère et je ne m'en doutais pas une seconde. tu as guetté mes erreurs, comme une échappatoire à cette lourde distance, à laquelle tu as résisté moins bien que moi. ta décision était prise. c'était une question de temps. encore une fois.

Je repense encore et toujours, je repasse le film en mode ralenti. je cherche l'image subliminale que j'ai manquée, et qui pourrait m'expliquer ce film sans queue ni tête. sans sa queue; sans ma tête. il y a des faits qui me reviennent et que je pourrais insérer dans la même vidéo.c'est le même thème, celui de la grandeur, malgré la petitesse. pour un peu, Il serait le centre du monde, tout lui est dû. et tout passe à travers Lui. ne serait ce pas ... Dieu?...
Il est humain , mais n'a rien d'humain. si. l'égoisme et l'égocentricité mélés à un peu de narcisse. celui ci ne se noiera pas. Il explosera comme le crapaud de la fable.

Tu ne m'aimes pas. tu aimes cet idéal que tu te fais de moi, celui qui ne commet aucune infraction à ton code. pas celui qui transforme les petits malentendus en énormes catastrophes, comme si les catastrophes n'étaient pas suffisamment immenses. je suis celle qui commet l'irréparable.

Aimer n'est pas souffrir. aimer n'est pas faire souffrir. je ne mérite pas cela. tu as un goût pour le mélodrame. je suis celle qui commet l'irréversible.Adieu.

Une phrase de trop, et je bafoue le sacro-saint des relations humaines. il ne fallait pas... d'accord, je le conçois. faut il qu'en plus des excuses que j'ai présentées, je me prosterne à tes pieds? la géographie ne le permet pas, mon orgueil non plus d'ailleurs. il faudra que je pense à réviser ma spéciale liste des "10 commandements"...
et Toi, comme à ton habitude, tu te plonges dans un silence, qui me tue. ai je commis l'irréparable?...
à suivre...

Il y a un an, il me disait "je t'aime", pour la toute première fois, et j'ai vibré jusqu'aux orteils, sans répondre; tellement il m'avait surprise... je lui ai répondu, deux jours après,en rentrant, dans le train.
"l'année prochaine, nous serons ensemble pour le réveillon"...wait and see.